Helloooo les filles !
Alors pour ma part, lorsque je sens qu'une crise est en train d'arriver la première chose que je fais c'est essayer de savoir si j'ai vraiment faim ou si c'est un "coup de folie" comme on les connait bien.
Dans le premier cas, je ne me prive pas de manger, mais je ne mange pas n'importe quoi. Je prends systématiquement le temps de cuisiner, parce que c'est déjà un moment durant lequel ton cerveau va être sensoriellement stimulé et va activer tous les mécanismes de la digestion. C'est aussi un moyen pour moi d'être sûre de ce que je vais ingérer et je trouve que ça a un côté ludique, de prendre son temps, de toucher les matières. Au niveau de ce que je mange, j'ai appris grâce à mes cours de diététique récemment qu'il ne sert à rien de se goinfrer d'une catégorie d'aliments (les fruits ou les légumes par exemple parce que c'est ce qu'on a tendance à considérer comme meilleurs pour nous) car le corps n'a pas une capacité d'absorption et d'assimilation infinie de ce que ces aliments nous apportent. A un moment on arrive à une saturation de vitamines et ça ne sert plus à rien d'en consommer, par contre on va se retrouver en manque de protéines ou de glucides et là, la faim peut vite se faire ressentir à nouveau. Ce que j'aime bien faire dans ces moments là donc (on y arrive enfin merci Jule ahah), c'est une super salade composée : salade verte, graines (quinoa pour ma part miam), tomates, poivrons, olives, avocat, amandes, lentilles, concombre, carottes, petit morceau de poulet si vous mangez de la viande, fromage.. ! J'adore faire ça parce qu'on peut vraiment varier souvent, qu'il existe des versions été comme hiver, que ça prend pas mal de temps de laver et couper les fruits et légumes donc on s'investie dans son repas, c'est pas juste de l'ingurgitation et c'est quelque chose de super positif pour le cerveau et qui a un réel impact sur le métabolisme scientifiquement prouvé. Aussi c'est très coloré, ça sent bon, c'est facilement contrôlable en terme de quantité et qualité et au final peu calorique et vraiment complet en terme d'apport nutritif.
NEANMOINS (ahah je parle troooop désolée c'est interminable) si c'est vraiment une pulsion animale vers la bouffe mon refuge à moi c'est l'écriture. Je me force à m'installer dans la pièce la plus éloignée de la cuisine et j'écris. Ca peut être des réflexions personnelles, ce qu'il s'est passé dans ma journée, ou comment je me sens à cet instant précis, ce qui a pu déclencher cet état et ce que je pourrai faire pour plus me retrouver dans cet état, ou simplement des trucs positifs (des trucs que je trouve bien chez moi, les projets que j'ai envie de mener, des choses que je voudrais améliorer chez moi, des objectifs...). J'écris un roman en ce moment sur les troubles alimentaires et toutes ces prises de notes en situation réelle m'aide beaucoup.
Enfin voilà ça ce n'est qu'un exemple personnel pour expliquer la clef de voûte de ce problème et de sa résolution : s'occuper l'esprit.
Et comme c'est souvent très difficile de résister avec l'esprit uniquelent, je pense qu'il faut forcément que ça passe par une occupation de tout le corps. Ecrire, faire de la musique, faire du sport, dessiner, jouer au jeu vidéo, sortir, voir des amis, prendre soin de soi (très important ça !) : des occupations qui nécessitent une implication (plus ou moins) intellectuelle mais surtout physique ! C'est triste à dire mais l'expérience m'a prouvée que lire un livre ou regarder un film, ça ne fonctionne pas vraiment.
On peut renforcer ça par des dupes pour le cerveau (thé, café, eau chaude, chewing gum...) comme ça a été dit, ça marche super bien !
Un autre truc qui fonctionne avec moi, c'est la technique de la carotte pour faire avancer l'âne. Je me dis que si j'arrive à ne pas craquer, je m'autorise à m'acheter un petit truc qui me faisait envie pour me récompenser (et oui ça passe très souvent par la consommation de biens matériels, vive le capitalisme ahah, je plaisante).
Dans tous les cas, qu'on ait fini par craqué ou pas, je pense qu'il est super important de revenir sur les "événements" une fois que la tempête est passée. Essayer de comprendre et d'analyser et pas juste oublier en attendant la prochaine. La guérison c'est une démarche active, de tous les instants et chaque difficulté doit être une opportunité d'avancer, même si on a échoué.
Je ne parlerai pas de l'importance capitale de la communication dans ces moments là aussi, je sais que c'est quasiment impossible d'en parler quand une crise va arriver. Jsuis la première à arrêter de répondre aux messages et m'isoler en attendant que ça monte plutôt que de prévenir quelqu'un, mais je pense que ce forum doit être l'occasion de changer ça.
Peut-être pourrions-nous nous échanger nos facebook/instagram/autre pour envoyer un message en cas d'urgence et qu'on puisse rapidement répondre ?
Désolée pour le pavé ahah, je vous embrasse