Bonjour,
oui je réalise pas mal de consultations à distance, par téléphone et en visio.
Mon adresse mail : juliettedelivertoux.diet@gmail.com
Et mon site internet professionnel : juliettedelivertoux.fr
En ce qui concerne mon histoire avec les TCA, ceux-ci ont débuté lorsque j'avais 14 ans. Je me trouvais -comme beaucoup de jeunes filles matrixées par l'idéal de beauté qu'on nous vend- trop grosse. J'ai donc commencé un régime ultra restrictif et ai plongé la tête la première dans l'anorexie. Ce contrôle absolu a duré quelques mois, et puis j'ai fait ma première crise de boulimie. J'ai donc vécu avec ces deux pathologies quelques temps avant que mes parents ne s'en mêlent et me poussent à aller voir un psychologue. J'en ai donc consulté des tas, psychologues, psychiatres, pédopsychiatres mais rien n'y faisait. Je leur mentais parce que je ne voulais absolument pas guérir. Je n'étais plus seulement malade, j'étais la maladie toute entière et j'avais extrêmement peur de ce que j'allai devoir être si je guérissais. Ce petit cirque a duré jusqu'à ce que mon médecin traitant conseille à mes parents de m'envoyer passer un séjour en HP car je continuais à perdre trop de poids. Ca a été pour moi une expérience horrible, qui s'est malheureusement répétée à deux autres reprises. Je reste encore convaincu que les hôpitaux psychiatriques en France ne savent pas prendre en charge les TCA, en comparaison à d'autres pays européens, notamment en Scandinavie, où ils favorisent le dialogue et la douceur plutôt que la violence de vouloir te gaver comme ici.
Tout ceci s'est étalé sur plusieurs années, avec des phases où la maladie était dévorante et d'autres où elle se faisait un petit peu plus discrète.
Tout a changé lorsque j'ai commencé la méditation. Je me forçais à être entièrement présente dans l'instant et empêchais mon cerveau d'être obstrué par la pensée constante de la nourriture. Petit à petit j'ai étendu ça à la nutrition. J'ai découvert l'alimentation consciente et intuitive (c'est la méthode que je mets en place avec mes patients aujourd'hui), j'ai appris peu à peu à me réconcilier avec la cuisine, je prenais le temps de préparer mes repas, j'y intégrais les aliments sur lesquels je crisais habituellement pour les rendre "moins dangereux". C'est vraiment un point central sur lequel je travaille beaucoup avec mes patients : dédiaboliser ce qui nous fait peur. Et se réconcilier avec ses peurs, c'est une étape vers la réconciliation avec soi-même. On travaille tout un tas d'autres points évidemment, notamment sur la perception de soi, mais celui-ci reste pour moi la clef de voûte de la réussite sur le long terme. Aussi je propose à mes patients un suivi continu, ce qui fait qu'ils peuvent me contacter en permanence par message et qu'ainsi je puisse les aider à gérer un problème à l'instant exact où il se produit. Je suis persuadée que pour réussir à guérir, il faut un programme à l'échelle du malade, communiquer, échanger, être présent pour lui donner les clefs vers son autonomie, et non pas imposer une traitement universel comme ce à quoi j'ai eu droit en HP.
Voilà, désolée pour le roman ahah, si jamais tu as des questions n'hésites pas. Pareil pour ton amie, qu'elle n'hésite pas à me contacter, même si c'est juste pour quelques informations