TCA's recovery ou perte de poids saine

TCA's recovery ou perte de poids saine

Notes sur un bouquin qui peut vous aider !!

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Hors-ligne
Hello !! :bisous2:
J'ai lu un bouquin sur la boulimie et j'ai pris des notes sur des passages que je trouvais intéressants et qui pourraient vous aider. ça m'a pris un petit moment pour le faire et je suis heureuse de pouvoir enfin le partager avec vous. Bonne lecture !

"Les compulsions alimentaires. Se libérer de la boulimie" de Sylvie Battle


Description du trouble

L'obsession de la ligne pousse souvent à se soumettre à des régimes draconiens. Tellement draconiens qu'il est pratiquement impossible de s'y tenir au-delà de quelques jours sans... "craquer". Or, craquer, c'est souvent manger bien plus qu'on ne voudrait, parfois jusqu'à s'en rendre malade. C'est aussi, généralement, avaler tout ce qu'on trouve en un temps record sans nécessairement y prendre du plaisir (du moins au-delà des premières minutes). On parle de de "crises de boulimie" ou d'"orgie" pour qualifier le fait de manger de façon compulsive de grandes quantités de nourriture en peu de temps.
Notons qu'une crise peut se déclencher de façon surprenante. Parfois, une personne commence à s'alimenter de façon tout à fait raisonnable, mais il lui est excessivement difficile de s'arrêter lorsqu'elle le voudrait. Il se peut donc qu'elle prenne quelques bouchées supplémentaires qui créent un conflit intérieur. "La" bouchée de plus devient alors "la" bouchée de trop qui peut faire basculer un comportement "sain" vers un comportement complexe, se concluant par une "crise". Parfois, au contraire, la crise est décidée et planifiée à l'avance. La personne sort s'acheter de la nourriture (souvent des sucreries) qu'elle va manger en rentrant (ou dès la sortie du magasin).
Après avoir ainsi "trop" mangé, il y a diverses réactions : certains se sentent tellement mal qu'ils passent de l'orgie au jeûne compensatoire. Beaucoup se sentent tellement coupables (voire sales) qu'ils ressentent le besoin de se purger, voire de se punir. Certains d'"effacer" la crise en se faisant vomir ou en recourant à des doses excessives de laxatifs et/ou diurétiques (qui perturbent l'organisme plus qu'ils ne purgent l'excès alimentaire). D'autres, enfin, essaient de compenser la crise en s'adonnant à des heures d'exercice soutenu et/ou en sautant plusieurs repas. Dans la plupart des cas décrits, on qualifie le comportement de "boulimique".
Il n'est pas impossible d'avoir chez la même personne des tendances anorexiques (lorsque la personne se sous-alimente de façon dangereuse) qui cohabitent avec des tendances boulimiques. Bien que les symptômes soient à priori opposés, les causes ont beaucoup de points communs et les comportements ne s'excluent pas nécessairement. On parle alors d'anorexie-boulimie ou de bulimiarexia ou encore de boulirexie.
Notons que l'obsession de la ligne est un élément déclencheur répandu, ce n'est pas l'unique cause des troubles du comportement alimentaires. Une multitude de raisons complexes peuvent en effet déclencher ces troubles ; il s'agit davantage d'un problème de mal-être que d'un problème de nourriture....

Les pistes pour s'en sortir

Soigner sa relation avec son enfant intérieur

Offrez-lui des gâteries autres qu'alimentaires

* Des temps de jeu : aller danser, inviter des amis, faire du théâtre, du foot, jouer à la console, écrire de la poésie... quelque activité qui donne la sensation de jouer librement.
* Du temps de qualité : cela peut se traduire par des promenades ou s'installer dans un lit douillet, dans un jardin l'été avec un bon livre...
* Des encouragements : s'accorder 5min de plus après la sonnerie du réveil et en profiter pour faire la liste des choses merveilleuses de sa vie ou lire une liste d'affirmations positives ("je suis quelqu'un de bien", "je mérite le bonheur", etc)
* Un soutien émotionnel : rassurez-vous quand vous avez peur, donnez vous l'amour que vous méritez et dont vous avez besoin. Faites appel au parent nourricier intérieur pour apporter tendresse et réconfort à votre enfant intérieur. Entourez-vous de gens qui savent prendre soin de vos besoins, des gens sensibles et généreux, capables d'offrir leur temps et leur attention quand vous vous sentez vulnérable.
Protégez votre enfant intérieur des gens violents, tyranniques ou insensibles. Epargnez-vous les jugements critiques de certains mauvais amis ou de vous même. Validez votre existence et votre vérité quelles qu'elles soient.

Sources d'amour précieuses


* Rencontrer des gens dans des activités culturelles / sportives / ateliers de développement personnel...
* Avoir au moins un ami capable de vous écouter et de vous réconforter dans vos moments difficiles. Ne les négligez pas !
* Être au contact d'animaux domestiques est une source de réconfort et d'amour inépuisable.

Ambivalence dans le désir d'aller mieux

Aussi pathologique qu'il soit, un comportement familier est rassurant. Or, guérir d'un mal qui nous affecte depuis un certain temps équivaut à quitter le familier, ce quipeut générer d'énormes angoisses (inconscientes pour la plupart).
Par ailleurs, un dysfonctionnement du comportement remplit une fonction donnée. Il est important de découvrir cette fonction de façon à trouver un substitut qui remplira cette même fonction. Sinon, la disparitiondu symptôme pathologique laissera un vide qui poussera à reprendre le comportement pathologique.
Portez votre attention sur les parties cachées de votre personne qui tirent bénéfice de la situation telle qu'elle est. C'est dans la résistance et non pas dans la volonté effrénée que la réponse au problème va se trouver. Il faut débloquer la situation avant d'essayer d'avancer. La plupart du temps, ce qui bloque, ce sont les sous-personnalités cachées qui ne sont pas pleinement honorées. Les peurs inavouées peuvent opposer une résistance.

Ex : peur de devenir plus séduisant, d'être plus visible / exposé, plus en proie aux prédateurs sexuels, culpabilité, peur de générer de la jalousie, peur du désir sexuel (en soi ou chez les autres), peur de devenir invisible, peur de perdre un prétexte pour annuler certaines choses, peur de ce qu'on pourrait devenir (méchant par exemple), peur de perdre la compassion des autres, peur d'être abandonné...

Chacun peut désirer une chose et son contraire. Ex : se vouloir séduisant pour son conjoint mais ne pas avoir à gérer la jalousie. Concilier les deux n'est pas facile ! La dynamique dans le désir de guérison peut donc être plus complexe qu'elle n'y paraît. Par conséquent, il faut de la patience....

Se méfier de l'impatience

Certains se plaisent à se servir de formules toutes faites (« Quand on veut on peut »), et à mal utiliser le langage du libre arbitre et de la responsabilité. Certes, tout est question de volonté mais la volonté d?aller mieux n?entraîne pas automatiquement la capacité immédiate à aller vers un mieux-être.
Les victimes de l?impatience, qui trouvent qu?elles ne progressent pas « au bon rythme » doivent savoir que désamorcer une dynamique complexe aux sources souvent inconscientes, prend du temps. Le travail sur soi prend des mois mais va vous enrichir à vie !

A la recherche des monstres intérieurs


Beaucoup décrivent leur désarroi devant leur incapacité à retrouver le contrôle de ce qu?ils mangent lorsqu?ils glissent vers une crise de boulimie. Comme si autre chose venait à les posséder.
Une gamme d?émotions refoulées tire une multitude de ficelles qui échappent à la conscience et au contrôle : ce sont les monstres intérieurs.
Ces monstres bloquent la route et le 1er réflexe serait de fuir ou attaquer. Il faut accepter la présence de ces monstres et faire leur connaissance pour en faire de précieux alliés.
Ayez le courage de faire face à ces monstres qui vous poussent à manger.
Peut être est-ce pour se distraire de douleurs de la vie (tristesse, deuil, abandon?), pour gérer un inconfort face à des émotions taboues (désir sexuel, jalousie?), pour supporter des états de mal-être (crise d?identité, doute, impatience, timidité?).
Identifier ces zones d?ombre et les explorer est le passage obligé vers une libération durable.

Les arts

Pour mettre au clair vos émotions diffuses, essayez-vous aux langages verbaux (écriture automatique, journal intime, poésie?) et non verbaux (chant, musique, danse, mime, peinture, argile, photos?).
Laissez-vous aller. N?essayez pas de faire de belles ?uvres, exprimez simplement ce que vous ressentez en profondeur pour vous défouler et/ou vous éclairer un peu.
Il faut ressentir ses émotions plutôt que les refouler. Tant que la seule réponse aux émotions est de manger, vous serez prisonnier de la boulimie.

La prochaine fois qu?une crise va venir, peignez, sculptez, dessinez?. Ne vous posez pas de questions ! Ne vous censurez de rien. Il faut canaliser l?inconfort qui vous habite dans autre chose que la nourriture.

Il en va des crayons comme des mouvements. Mettez une musique qui correspond vaguement à votre état d?âme et bougez exactement comme vous le souhaitez. Peu importe l?esthétique. Si la rage vous habite, donnez des coups de poing sur des coussins. Si vous êtes en proie au désespoir, roulez-vous par terre, hurlez à la mort, ou blottissez-vous dans un fauteuil comme un bébé. Si vous avez peur, dessinez des personnes, c?est à dire donnez-vous un cadre, un lieu à ne pas dépasser et faites comme un rituel d?ouverture et de fermeture, en sonnant une cloche par exemple ou en changeant d?éclairage pour l?occasion.
Marquez le début et la fin du défoulement.

Suggestions pour créer une vie plus lumineuse


Voici des suggestions au quotidien, pour limiter le besoin de compenser le mal-être avec la nourriture.

* Se créer un havre de paix imaginaire dans lequel se réfugier quand on ressent le besoin compulsif de manger. Une fois créé, allez-y régulièrement pour qu?il fasse partie intégrante de votre quotidien et de vos repères familiers.
* « Je mange donc je suis chez moi »
Souvent, manger constitue un rite de bienvenue chez soi. Remplacer ce rituel par un autre pourrait éviter bien des crises. On peut se connecter à un forum de soutien, prendre systématiquement une douche,?.

* Méditation
Se concentrer sur la respiration, se concentrer sur l?ici et maintenant.

* Affirmations positives
Les affirmations les plus efficaces sont celles que l?on crée soi-même. Pour se faire, formulez ce que vous voulez manifester dans votre vie au présent, comme si vous l?aviez déjà, sur le mode de l?affirmation. Ex : je suis bien dans ma vie
Attention, un message formulé négativement est irrecevable. « je ne veux pas » etc? sont à proscrire. Eviter aussi les comparaisons.
Ne vous forcez pas à répéter « tout va bien » si ce n?est pas le cas. Cela pourrait vous agacer et réveiller votre rebelle intérieur. Optez pour des affirmations plus proches de votre vérité
Ex : je suis déterminé à faire tout ce que je peux pour me sentir mieux

* Visualisations positives
Mettre une image concrète sur des affirmations positives. Ex : vous visualiser en train de vous sentir bien. Plus vous le visualiserez, plus vous mettez de chances de votre côté.
Il est prouvé que l?exercice de visualisation permet à notre cerveau de créer la configuration neurologique nécessaire à l?accomplissement de l?activité visualisée.
Donnez le plus de substance possible à votre visualisation et créez-la proche de votre vie de tous les jours, dans des lieux que vous côtoyez. Ex : dans un parc en train de marcher, dans un centre commercial regardant les magasins, en oubliant les boulangeries et les cafeterias?.
La réalité visualisée risque de se manifester plus vite que vous ne croyez !

* Petits luxes abordables pour se créer un petit nid douillet
Créez un environnement agréable à vos sens pour compenser un recours exagéré à celui du goût.

- le regard : si votre image vous donne des complexes, bannissez les miroirs jusqu?à ce que vous vous sentiez mieux et préférez des photos de nature, des peintures qui vous inspirent. Evitez les images « thinspo » qui vous confortent dans votre mal-être au lieu de vous motiver.
- le toucher : ne vous privez d?aucune sensation agréable. Coussins en fausse fourrure, draps de soie, plaid tout doux, peluches à caresser, matières qui lient à la nature (sable, galets, branches?)
- l?oreille : flattez votre ouïe avec des musiques relaxantes, des sons de nature enregistrés (vagues, chants d?oiseaux, cascades,?). Une fontaine d?intérieur peut être agréable aussi.
- le nez : ne lésinez pas sur les encens, brûle-parfum, produits de nettoyages qui embaument.


En espérant que cela vous aidera à vaincre vos crises ! :lovey: :lovey: :lovey:

673 appréciations
Hors-ligne
J'ai pas eu le temps de lire maintenant, mais je le ferai ce soir. Merci beaucoup ma belle, des bisous <3
anorexie - mutilation
forte tendance addictive
19 - BMI 18,48
Misssunshine

Favoris ! Je vais lire ça quand j'aurais plus de temps
Merci ma puce <3
E

j'aime beaucoup les "peurs inavouées" parceque c'est vrai qu'en général quand je crise c'est que je suis pas loin de mon but et ca me stresse.. parceque je suis quoi moi une foi que j'aurais atteint mon but ?

merci beaucoup en tout cas <3

133 appréciations
Hors-ligne
@sugarcube@
Je l'ai lu deux fois !
Comment te dire que cela résume parfaitement ce qui pourrait m'aider à m'en sortir.
Merci mille fois, j'ai en 10 minutes retrouvez une confiance et une FORCE en moi, je ne sais pas comment c'est possible mais je me suis jamais senti aussi bien depuis ces 3 derniers mois où j'enchainais crises sur crises que maintenant à cet instant où j'écris.
Et c'est grâce à toi car tu nous as partagé cet extrait
J'ai copier coller le texte et je vais l'imprimer je crois ^^
Encore merci et si tu pouvais en citer d'autres je suis présente il y a aucun problème ahah
17 ans, 1m68, obj: 53 kg
TCA : Boulimie
Autre : Lycéenne en Terminale S !

133 appréciations
Hors-ligne
Se méfier de l'impatience, des monstres interieurs, les arts et la description parfaite du trouble est vraiment..woh
je m'en remets pas
17 ans, 1m68, obj: 53 kg
TCA : Boulimie
Autre : Lycéenne en Terminale S !

702 appréciations
Hors-ligne
:yeaaaaaaaa: Ravie que ça t'ai aidée ! @Pauline@
Misssunshine

J'ai tout lu .. C'est magnifique ! Merci merci merci

702 appréciations
Hors-ligne
:bisous2: de rien !

80 appréciations
Hors-ligne
MERCI MERCI MERCI <3
23 ans/1,65m/52,1kg
Objectif : 47kg
Poids le plus bas atteint en juin 2013 : 47kg
Poids le plus haut : 58kg
BV et BNV après phase d'anorexie
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